Maxime Perrolle

Dérouler le copeau, découvrir les cernes, sentir les parfums se révéler, c’est lire l’empreinte que le temps a déposé sur l’arbre.

Premièrement ébéniste depuis 2013, je me rapproche de ma matière première, le bois, en travaillant directement à son contact. Dérouler le copeau, découvrir les cernes, sentir les parfums se révéler, c’est lire l’empreinte que le temps a déposé sur l’arbre.

Je me suis rapproché du tournage d’art sur bois en 2016, puis de la sculpture en 2019, par passion pour les arbres, pour la sérénité qu’ils m’inspirent et la valeur de témoignage qu’ils incarnent. Ces géants immobiles m’intriguent et je cherche à leur rendre hommage. Le contact sensoriel avec le bois est plus qu’une passion, c’est un besoin.

La création à laquelle je me consacre s’inscrit dans une démarche contemporaine qui respecte les valeurs traditionnelles du métier. Je joue d’effets de textures, d’un travail sur les courbes et de recherches de teintes par le feu ou des pigments naturels.

Chaque morceau de bois étant différent, l’envie de me consacrer à la création de pièces uniques est née naturellement.

Des questions et recherches continuent d’alimenter mon travail d’expérimentation. Jusqu’où peut aller la souplesse du bois par sa déformation ? Jouer d’opposition entre les pièces tournées, fines et légères, et les pièces plus sculpturales, massives, d’un seul bloc, rappelant certains monolithe. Comment les composants chimiques naturels de certains bois réagissent à l’application de teintes et de pigments ?

C’est par toutes ces interrogations et les réponses que la matière m’apporte que j’en arrive à mieux comprendre le bois, et par définition, à mieux connaitre les arbres.